Archives et société

La gestion et la préservation des archives japonaises datant de l’ère des Tokugawa (1603-1868)

par Nicolas Des Groseillers, étudiant à l’EBSI (Université de Montréal)

La période Edo (ou l’ère des Tokugawa) marque un tournant dans l’histoire du Japon. Cette période est fortement associée à une bureaucratisation d’un pays qui a longtemps été défini par la guerre. La majorité des membres de la caste guerrière, soit les samouraïs, travailleront à développer l’appareil civil et administratif du régime politique. À quel point la bureaucratisation du Japon pré-moderne a-t-elle influencé le développement de la gestion des archives sous la domination du clan Tokugawa? Comment ces archives ont-elles été préservées au fil du temps suite au renversement des Tokugawa? Nous commencerons par expliquer la structure politique qui a défini l’entièreté de cette période. Cela nous permettra de comprendre la nature décentralisée qu’a prise la gestion des archives au Japon pré-moderne entre le bakufu et les han. Nous terminerons par décrire l’évolution de la gestion des archives devenues définitives dès la rénovation impériale de l’empereur Meiji de 1868 jusqu’à nos jours.

La gestion des archives sous l’ère des Tokugawa

Brève description du régime politique de la période Edo

Le Japon du milieu du 16e siècle est marqué par une de guerre civile (Sengoku) opposant militairement de nombreux seigneurs régionaux (daimyô). Ils profitaient du contexte d’instabilité provoqué par la faiblesse du gouvernement militaire central (bakufu) du clan Ashikaga (Ninomiya, 2017, p.15). Ils cherchent principalement à augmenter la superficie de leur domaine (han). Suite à la victoire de son armée à la bataille de Sekigahara en 1600, le daimyô Tokugawa Ieyasu d’Edo établit son bakufu en 1603 sur l’ensemble du Japon.

Le shôgunat (synonyme de bakufu) des Tokugawa met rapidement en place le régime politique féodal du baku-han. Ce régime est composé de deux paliers de gouvernement. Le bakufu correspond au gouvernement militaire central dirigé par un shôgun du clan Tokugawa. Le gouvernement central a pour capitale Edo (aujourd’hui Tokyo) (Ninomiya, 2017, p.88). Un han correspond au pouvoir local administré en domaine dirigé par un daimyô issu d’un clan régional puissant (Ninomiya, 2017, p.29). Les daimyô sont redevables au shôgun et lui doivent des redevances monétaires, agricoles et militaires. Le shôgun administre les biens publics du pays. C’est aussi le clan des Tokugawa qui possède le plus grand domaine procurant le plus grand revenu en riziculture (koku) (Ninomiya, 2017, p.86). Il existait deux grands types de vassaux, soit les tozama éloignés du pouvoir central, et les fudai qui étaient des vassaux héréditaires des Tokugawa (Ninomiya, 2017, p.69). Pour assurer la soumission des han, le shôgunat instaure la pratique de résidence alternée en 1635, obligeant alors tous les daimyô du pays à s’installer à Edo pour une période de 6 mois. Le bakufu créé des postes de ministres, de gouverneurs et d’intendants pour, entre autres, assurer un contrôle des han (Ninomiya, 2017, p.90). La Pax Tokugawa entraîne le développement d’une bureaucratie centrale et régionale administrée par la caste des samouraïs (Ninomiya, 2017, pp.91-92). Le bakufu des Tokugawa est affaibli par d’importantes crises régionales dès le 19e siècle et est aboli en 1868 et remplacé par un gouvernement impérial (Ninomiya, 2017, pp.213-214).

Figure 1 Crédit photo : Kanô Tan’yû (début de la période Edo). Portrait de Tokugawa Ieyasu [Image en ligne]. Wikimedia Commons. CC-by-SA

Les archives du bakufu

La période Edo est associée au développement d’une vaste bureaucratie au sein du bakufu et des han : « By the Tokugawa period, government in Japan had given rise to a complexe bureaucracy activated by a vast and  complex system of paperwork » (Hall, 1957, p.146). La production des archives suit ainsi la logique du baku-han. Les archives des gouvernements locaux sont produites et administrées indépendamment du shôgunat, et vice-versa (Watanabe, 2008, p.3). Les postes de magistratures des grandes villes, comme Edo ou Nagasaki, des temples (jisha-bugyô) et des finances (kanjô-bugyô) et de gouverneur (rôju) sont transmis héréditairement au sein d’une même famille pour assurer une faible mobilité sociale et une plus grande stabilité du régime central (Crawcour, 1961, p.343). La bibliothèque du château d’Edo (résidence du shôgun) et la bibliothèque d’Hayashi sont désignées comme lieux de dépôt d’archives liés au Tokugawa (Cullen, 2013, pp.42-43). Il n’y a toutefois aucun système ou politiques rigides encadrant la production et la conservation des archives. Il n’y a aussi aucun lieu de dépôt officiel et central des documents produits par les différentes instances du bakufu (Crawcour, 1961, p.345). Les archives du bakufu sont considérées comme une production privée appartenant aux acteurs qui les ont rédigés, et non à leur organisation (Crawcour, 1961, pp.345-346; Cullen, 2013, p.35). Rien n’empêche un intendant de prendre avec lui l’entièreté des documents qu’il a rédigés pour le compte du gouvernement central lors de son départ. L’absence d’une législation sur les archives du bakufu explique la faiblesse des renseignements et données collectées sur les fiefs et le commerce des autorités shôgunales auprès du prévôt de Nagasaki, alors seul port ouvert au commerce étranger (Cullen, 2017, p.74). Les archives des compagnies hollandaises (dagregister) permettaient de mieux retracer les transactions commerciales à Nagasaki et étaient beaucoup mieux conservées durant la même période (Cullen, 2017, p.73).

La bureaucratie centrale était moins attentive au classement systématique des documents écrits, produits en grande quantité en papier de par la facilité d’accéder aux ressources naturelles pour le fabriquer. Le revenu prélevé aux domaines féodaux étant peu élevé, le gouvernement central « pouvait uniquement posséder des institutions rudimentaires, autre que celles utilisées pour la collecte des rentes de riz et des audits, de justice et de cérémonies » (Cullen, 2013, p.38, ma traduction). Les fonctionnaires de l’administration centrale travaillaient avec des shahon, soit des copies des textes originaux, en ce qui a trait aux relations diplomatiques à Nagasaki (Cullen, 2013, p.35). Plusieurs archives ont aussi été détruites à la suite d’incendies de bâtiments (Cullen, 2013, p.37). Il y avait une faible volonté du bakufu de produire avec soin des recensements complets (Cullen, 2006, p.158). De nombreuses données cruciales des recensements de 1721 à 1846 étaient absentes ou erronées, incluant le nombre et le sexe des habitants d’une ville ou la signature des hauts fonctionnaires qui les ont rédigés (Cullen, 2006, p.159).

La proximité de certaines familles qui ont servi le bakufu explique la préservation de certains documents administratifs. Parmi celles-ci, nous retrouvons les archives compilées par le clan Hayashi, qui, dès le 17e siècle, était chargé de maintenir les relations diplomatiques avec la Chine et la Corée. Il y a eu une accumulation d’archives produites par le clan Hayashi au moment de l’ouverture forcée du Japon aux pays occidentaux en 1854 (Cullen, 2013, p.34). Le clan Abe, qui a joué un rôle essentiel au Bureau des Temples et sanctuaires ainsi qu’aux postes de rojû, a aussi porté une grande attention à la conservation des documents qu’ils ont produits pour le compte des Tokugawa (Crawcour, 1961, p.346)

Certains documents étaient mieux conservés par le gouvernement central. Quatre kuni-ezu, soit des cartes provinciales, ont été produits sous les Tokugawa (Kawamura, 1989, p.70). Entreposées dans la bibliothèque du château d’Edo, elles servaient d’outils indispensables pour régler les disputes frontalières entre han, assurant ainsi la pacification de l’archipel sous la domination des Tokugawa (Kawamura, 1989, p.73). Une pratique pour uniformiser l’élaboration des kuni-ezu a été élaborée dès la carte de 1644 (Kawamura, 1989, p.71). Elles permettaient révélaient entre autres au bakufu l’annexion au territoire national des îles Ryûkyû (Kawamura, 1989, p.74). Les documents judiciaires produits par la Cour suprême couvrant près de 200 ans d’histoire étaient l’objet d’une meilleure préservation de par leur importance pour régler des litiges commerciaux et urbains (Watanabe, 2008, p.4 ; Crawcour, 1961, p.345-346).

Certains documents conservés et créés par le gouvernement du bakufu avaient aussi la qualité d’être des archives historiques. Le shôgunat était conscient que les documents écrits permettaient de retracer l’histoire nationale. En 1670, il a entrepris de reconstituer l’histoire du Japon à l’aide des documents antérieurs à leur règne militaire (Watanabe, 2008, p.4). Au tournant du 18e siècle, le gouvernement central a aussi son propre historien et archiviste, Arai Hakuseki. Il décide de retenir certaines informations sur le clan Tokugawa pour rédiger leurs annales, le Tokugawa Jikki (Fieve et Waley, 2003, p.117). Cet exercice d’écriture nous permet de constater le choix de rétention des informations issues des archives sur le bakufu pour raconter leur histoire. Certaines archives historiques ont été volontairement détruites sous les ordres du shôgun afin d’enterrer des réalités de leur régime. Ces archives historiques sont considérées par les shôgun comme un moyen pour mieux crédibiliser leur règne tout en renforçant leur autorité dans des heures d’instabilité (Fieve et Waley, 2003, p.117).

Les archives des han

Le régime baku-han mis en place par les Tokugawa était de nature décentralisée. Ce système vassalique, comme vue précédemment, laisse une grande marge de manœuvre à l’ensemble des quelque 300 han (Crawcour, 1961, p.346). Chaque han gérait et conservait ses propres archives dont certains documents se développeront aux contacts du shôgun : « The feudal relationships between shôgun and daimyô, daimyô and vassals give rise to an elaborate documentation » (Hall, 1957, p.151). Hall (1957) nous informe aussi de la nature polyvalente des informations consignées sur un support papier d’un han en se penchant sur les daimyô du clan Ikeda qui ont gouverné le han d’Okayama. Cette collection d’archives est préservée depuis 1949 par la nouvelle Université d’Okayama. Elle comportait près de 4000 documents répartis dans un espace de 2000 pieds cubes (Hall, 1957, p.149). Nous y retrouvons des recensements réalisés dès 1721, des kuni-ezu, plusieurs types de registres (de cadastres, sur les postes militaires, sur les préférences religieuses des populations), des documents juridiques et des procès, ainsi que des journaux de voyage des daimyô. L’ensemble des documents permet de retracer les fonctions d’un domaine sous l’époque d’Edo tout en nous permettant de comprendre l’importance de la préservation de l’information par les archivistes des daimyô (Hall, 1957, p.166). Or, cet intérêt de la consignation à long terme de l’information, ainsi que leur méthode de classification, divergeait entre les administrations féodales (Hall, 1957, p.168 ; Watanabe, 2008, p.6).

La notion de créateur des fonds est déterminante pour comprendre les archives des han, mais aussi l’organisation politique et sociale du Japon pré-moderne. Comme vue pour le clan Ikeda, l’unité de base principale des fonds repose sur la famille du clan dominant. Ce type d’organisation des documents ressemble énormément au fondement politique du système politique des Tokugawa où un clan puissant de l’aristocratie guerrière régit un territoire. De ce fait important découle le principe essentiel qu’un clan doit avoir survécu aux conflits et à la transition politique de Meiji pour que son fonds puisse être préservé (Watanabe, 2008, p.7).

La bureaucratie des han, réduite à un territoire plus restreint que le bakufu, était apte à produire et à administrer certains types de documents comme des recensements. Toutefois, la gestion de l’information de cette ampleur variait largement entre les différents fiefs et selon leur ressource financière et humaine. Il manquait une coordination entre les deux gouvernements, ce qui rendait difficile l’accessibilité de ces documents nationaux (Cullen, 2006, p.158). Certains rôju qui avaient quitté les instances du bakufu partaient avec leurs documents et redevenaient daimyô. Ces anciens hauts placés du gouvernement central viennent ainsi à l’origine d’un han. Ce phénomène favorisait l’acquisition de certaines informations du gouvernement central en lien de la part d’ancien proche du shôgun, comme ce fût le cas pour le han de Mito et de Satsuma, deux han impliqués au renversement du Bakufu dans les années 1860 (Cullen, 2013, p.45).

L’entreposage des archives et leurs moyens pour assurer leur préservation variaient selon l’intérêt donné pour chacun des fiefs. Toujours pour les han de Mito et de Satsuma, ces derniers avaient élaboré des plans en cas d’incendie pour sauver l’ensemble de leurs archives, entreposées dans une bibliothèque destinée à ces documents. L’une des spécificités du han de Satsuma, dirigé par le clan Shimazu, est d’avoir de conserver des documents de nature diplomatique pourtant sur leur relation avec les îles Ryûkyû ainsi que des entreprises hollandaises établies à Nagasaki (Cullen, 2013, p.46). Pour sa part, le han de Tsushima avait l’avantage stratégique d’entretenir des relations diplomatiques avec son voisin, le royaume de Corée. De ces relations a découlé la production de documents d’archives conservés par l’administration féodale de l’île de Tsushima (Cullen, 2013, p.45).

Il existait à l’intérieur même des han des compagnies privées et des familles qui produisaient et conservaient leurs archives. Les villages géraient leurs propres documents. Tout comme pour un han, les archives sont gérées par une famille héréditaire qui dirige un village. Ils recevaient aussi des copies des documents produits par leur han (Crawcour, 1961, p.347). Le clan Mitsui, qui deviendra un important conglomérat à l’ère moderne de Meiji, a produit de nombreux documents dans l’exercice de ses fonctions en tant que guilde marchande (Watanabe, 2008, p.5 ; Crawcour, 1961, p.349).

La gestion des archives pré-modernes dès la rénovation de Meiji

Suite à la rénovation de Meiji de 1868, le bakufu a été aboli au profit d’un gouvernement impérial qui s’inspirait d’un régime parlementaire. Certains dossiers et documents utilisés par l’ancien shôgunat ont été repris par certains ministères du gouvernement impérial, dont le Ministère de l’Économie (Crawcour, 1961, p.346). D’anciens établissements et leurs archives, comme le port de Nagasaki et ses archives commerciales, tombent alors en désuétude. Il faut attendre à l’ère Taisho (1912-1926) pour voir apparaître un engouement du gouvernement impérial à la récolte de ces types de documents (Cullen, 2013, p.37). Les archives de la période Edo portant sur les relations avec les Ryûkyû et la Corée portaient toutefois un plus grand écho au sein du gouvernement de Meiji qui envisageait une expansion impériale en Asie (Cullen, 2013, p.55).

Les archives du bakufu sont principalement disposées, depuis la modernisation de Meiji, dans la bibliothèque de l’Université de Tokyo. Or, elles connaîtront un sort tragique lors du grand tremblement de terre du Kantô en 1923. L’Université de Tokyo est complètement détruite.  Lors de ce séisme, plus de 1000 volumes conservés par le Ministère des Finances ont été brûlés (Crawcour, 1961, p.346). L’information de ces documents originaux a pu être sauvée par un travail de publication avant cet évènement tragique (Cullen, 2013, p.55). Une fois reconstruite, l’Université de Tokyo conservera toujours un rôle central dans la préservation des archives historiques portant sur le bakufu des Tokugawa (Crawcour, 1961, p.350). Son rôle est officialisé en juillet 1971 à la suite de la création de l’institution des Archives nationales du Japon. Avec le ministère de l’Éducation, l’Université de Tokyo est responsable de la conservation ainsi que la diffusion de l’ensemble des archives historiques, incluant les archives pré-modernes produites par le bakufu des Tokugawa (Iwakura, 1978, p.80). La bibliothèque de Momijiyama de l’ancien château d’Edo, lieu d’entreposage de documents fondé par nul autre que Tokugawa Ieyasu en 1602, est constituée d’une collection d’archives portant sur le clan, dont le Tokugawa Jikki. Les Archives nationales du Japon conservent aussi des collections de journaux personnels ayant appartenu au clan Hayashi, des écrits confucéens et originaires de la Chine des Qing (1644-1912) ainsi que des textes scientifiques (National Archives of Japan, 2007). Plusieurs de ces documents historiques peuvent aujourd’hui être accessibles aux usagers et aux chercheurs par un travail de numérisation, numérisation en PDF qui a toutefois un coût monétaire (Hammond, 2014).

Encore aujourd’hui, la « National Archives is equal to any local archives » (Ogawa, 1991, p.549). Ceci confirme le caractère décentralisé de la gestion des archives au Japon. Ainsi, les gouvernements préfectoraux, héritier des han, gèrent par leur propre institution, principalement des bibliothèques préfectorales ou des Universités de la région, les archives produites par les daimyô de la période Edo (Crawcour, 1961, p.347). Le principe de territorialité des archives est donc un principe ancré dans la tradition archivistique japonaise avant même la création d’institutions nationales ou régionales. Le cas du clan Ikeda cité plus haut est un bon exemple de la conservation et la diffusion des archives d’un ancien han par une préfecture. La notion de fonds d’archives issus d’une famille a aussi continué à être centrale dans l’organisation des archives contemporaines jusqu’aux années 1960 (Watanabe, 2008, p.7).

Conclusion

En somme, l’avènement d’un gouvernement bureaucratique pacifié sous l’ère des Tokugawa (1603-1868) a pu amener une conscience chez les acteurs politiques liés au gouvernement central (bakufu) et aux gouvernements des domaines (han) de l’importance de l’information consignée sur un support. Toutefois, le bakufu n’a jamais la volonté de légiférer en la matière, amenant la perte de plusieurs documents. La gestion des archives était aussi variable selon les contextes spécifiques aux différents domaines. Il reste que les fonds de chacun des gouvernements des han avaient tous comme unité fondamentale le clan dirigeant. Chacun des paliers des gouvernements avait une conscience primitive du cycle de vie des archives et de leurs différentes utilités. Toujours à ce jour, la gestion des archives au Japon se fait dans un contexte décentralisé où chacune des préfectures, héritiers des han, gère leurs propres archives distinctement du gouvernement central à Tokyo. Comme l’a mentionné Cullen (2006, p.158), le manque d’une coordination nationale de la part du bakufu des Tokugawa à la production et la gestion des archives a affaibli le régime face à la montée de han mieux organisés en ce domaine.  L’absence de législation sur la gestion des archives et d’un contrôle de l’information efficace des Tokugawa aurait-elle pu être une des causes de leur renversement?

***

*Ce billet est une version révisée d’un travail qui a été réalisé à l’EBSI, Université de Montréal, dans le cadre du cours SCI6001 Sciences de l’information: archivistique donné au trimestre d’automne 2022 par Isabelle Dion.

Bibliographie

Articles scientifiques

Crawfour, S. (mai 1961). Documentary Sources of Tokugawa Economic and Social History. The Journal of Asian Studies, 20 (3), pp.343-351. https://doi.org/10.2307/2050820

Cullen, L. (2006). Tokugawa Population: The Archival Issues. Japan Review, (18), pp.129-180. https://www.jstor.org/stable/25791301

Cullen, L. (2013). Japanese Archives: Sources for the Study of Tokugawa Administrative and Diplomatic History. Japan Review, (25), pp.33-65. https://www.jstor.org/stable/41959185

Cullen, L. (2017). The Nagasaki Trade of the Tokugawa Era: Archives, Statistics, and Management. Japan Review, (31), pp.69-104. https://www.jstor.org/stable/44427700

Iwakura, N. (hiver 1978). Archives of Japan. Archivaria, (7), pp.76-81. https://archivaria.ca/index.php/archivaria/article/view/10686

Ogawa, C. (printemps 1991). Archives in Japan: The State of the Art. The American Archivist, 54 (4), pp.546-554. https://www.jstor.org/stable/40293603

Kawamura, H. (1989). « Kuni-ezu » (Provincial Maps) Compiled by the Tokugawa Shogunate in Japan. Imago Mundi, 41, pp.70-75. https://www.jstor.org/stable/1151133

Livres

Fieve, N. et Waley, P. (2003). Japanese Capitals in Historical Perspective: Place, Power and Memory in Kyoto, Edo and Tokyo. Taylor and Francis Group. https://ebookcentral.proquest.com/lib/umontreal-ebooks/reader.action?docID=1542730&ppg=166

Ninomiya, H. (2017). Le Japon pré-moderne 1573-1867. CNRS Editions.

Chapitre de livre

Hall, J.W. (1957). Materials for the Study of Local History in Japan: Pre-Meiji Daimyo Records. Dans J.W. Hall, et M. B. Jansen (dir.), Studies in the Institutional History of Early Modern Japan (pp.143-168). Princeton UniversityPress.

Communication présentée à un congrès

Watanabe, K. (2008, session 037). Pre‐modern Archives and their management in Japan [communication par texte]. International Council on Archives, KLCC, Kuala Lumpur. https://www.ica.org/sites/default/files/EASTICA_2008_paper_history-of-archival-practices_EN.pdf

Pages html

Hammond, K. (2014, 19 avril). National Archives of Japan. Hazine. https://hazine.info/national-archives-japan/

National Archives of Japan (2007). Principal Antique Documents Holdings. National Archives of Japan. https://www.archives.go.jp/english/ourholdings/principal_201.html

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