Profession

Ce que l’archivistique peut apporter au monde professionnel contemporain (et vice versa)

Par Goulven Le Brech*

Introduction : l’archiviste et le fleuve héraclitéen contemporain

Je souhaite en introduction évoquer un dilemme auquel sont confrontés les archivistes contemporains. Ce dilemme pourrait être appelé le dilemme de l’archiviste et du fleuve héraclitéen. Héraclite, philosophe présocratique, pensait le monde comme un mouvement perpétuel, à l’image d’un fleuve dont les eaux ne sont jamais les mêmes…Un mouvement qui s’est accéléré depuis quelques années avec l’avènement du numérique et d’Internet. Ce mouvement entraine les archivistes à l’échelle mondiale et à l’échelle des établissements dans lesquels ils travaillent.

Les institutions, qui connaissaient autrefois des réorganisations sporadiques, sont de nos jours en perpétuelle mutation : on change les organigrammes, on introduit de nouveaux services, on modifie les schémas directeurs informatiques… Les salariés travaillent de plus en plus en mode projet, selon des méthodes qui évoluent constamment. Les archivistes ne sont pas épargnés par ce mouvement permanent, qui impacte leurs pratiques professionnelles.

Face à tout cela, face à toutes les contraintes du monde contemporain : contraintes technicistes, politiques, normatives, il peut arriver aux archivistes de se sentir submergé et parfois même dépassés. La marche du monde peut sembler plus rapide que la leur, les temporalités différentes, les mentalités antinomiques avec leurs principes. Par exemple, il faut avouer que malgré toute notre bonne volonté, nous sommes un peu déroutés par les réseaux sociaux, par ce que l’on nomme l’archivage du web et des modes de communication électronique, en perpétuelle mutation.

Avec le numérique l’information est devenue extrêmement labile, volatile, et surtout très fragmentaire, disséminée et souvent décontextualisée[1]. Nous sommes loin des canons de l’archivistique traditionnelle, qui reposait sur de la stabilité, sur des ensembles informationnels cohérents et identifiables, que l’on pouvait regrouper matériellement en vue d’en assurer une pérennité. Comment, par exemple, appliquer le principe du respect des fonds pour la conservation des milliards de traces générées par les millions d’utilisateurs d’une entreprise comme Facebook ? Concernant les principes archivistiques, et la philosophie des archivistes, que penser du droit à l’oubli lié à la possibilité pour chaque citoyen de demander à ce que ses traces soient effacées du web ? Ce droit à l’oubli semble totalement opposé au droit à la mémoire, socle sur lequel les archivistes ont fondé leur corpus doctrinaire et leurs méthodes.

Il y a donc d’une part ce courant héraclitéen du monde contemporain, plus rapide que jamais. Et la question qui se pose est : faut-il s’y laisser porter, plutôt que de lutter contre ? Ou bien est-il préférable de se mettre sur la rive pour le contempler avec détachement ?

Par ailleurs, il y a l’archivistique, sujet de la présente journée d’études, et la sempiternelle question de sa scientificité. Si nous nous accordons pour dire que l’archivistique est une science, comme toute science, sa scientificité est attachée à sa capacité d’évoluer, d’innover, de créer de la nouveauté. Je me réfère ici aux textes de Thomas Kuhn, sur la structure des révolutions scientifiques, et aux écrits de Karl Popper et sa théorie évolutionniste de la connaissance. Ces deux grands représentants de la philosophie des sciences et de l’épistémologie du 20ème siècle, ont insisté dans leurs travaux sur dimension dynamique des sciences. La scientificité d’une activité humaine se caractérise selon eux par sa propension à être en perpétuelle mutation. Est une science une discipline qui ne se fige pas dans ses concepts mais qui évolue, innove. Une théorie doit être tôt ou tard réfutable, ou du moins modifiable, pour être scientifique. La littérature scientifique, ou littérature grise, est là pour témoigner de cette scientificité.

Sans s’insérer dans ce mouvement de dynamique heuristique, l’archivistique se bornerait à répéter ses principes et ses règles, en les décrétant comme étant intangibles, et risquerait de se mettre à l’écart du monde moderne en perpétuelle évolution. Les archivistes deviendraient alors les gardiens de méthodes et pratiques révolues, applicables uniquement à des objets eux-mêmes figés dans leur forme et dans le temps. Or, le fait est que la matière même sur laquelle travaillent les archivistes, les archives, est une matière mouvante, et qu’il leur est ainsi, en quelque sorte, imposé par cette matière en mutation d’être eux-mêmes imaginatifs, créatifs, innovants, pour suivre les évolutions de cette matière. Le titre donné au dernier forum des archivistes de 2016, « Métamorphose » témoigne de cette propension des archivistes à se métamorphoser, et à faire ainsi de l’archivistique une discipline scientifique à part entière.

Partant de cette problématique, je vais aborder la question du lien entre la recherche en archivistique et les milieux professionnels. Comment penser un aller-retour entre la pratique archivistique et les pratiques professionnelles contemporaines ? Il y a de mon point de vue trois types de milieux dans lesquels l’archivistique intervient, et qui en retour influencent l’archivistique (d’où le vice-versa de mon titre) :

Des milieux en lien directe avec l’archivistique : le secteur de la conservation et valorisation du patrimoine (bibliothèques et centres de documentation, musées) ;

Des milieux en lien indirecte avec l’archivistique : les métiers de l’informatique, du juridique, de la recherche scientifique ;

Des milieux qui n’ont a priori aucun lien avec l’archivistique : le management, la gestion des ressources humaines, la gestion des risques.

1) Les milieux en lien directe avec l’archivistique 

La notion de patrimoine est polysémique (on parle de patrimoine écrit, culturel, naturel…) mais ce qui la caractérise est la question de la transmission, d’un héritage à transmettre. Pour les archives, comme dans tout héritage, se pose la question de la valeur associée à l’objet transmis. Cette valeur peut être réelle (matérielle, c’est-à-dire souvent financière) ou symbolique. Pendant longtemps, pour les archives, cette valeur a été avant tout symbolique. L’important par exemple pour le donateur d’un fonds d’archives privé, d’une personne ou d’une association, est que les archives soient déposées dans une institution sérieuse et pérenne, qui valorise les archives. Par exemple, pour un écrivain ou un philosophe, déposer ses archives à la BNF ou à l’IMEC est très significatif sur le plan symbolique. Cette notion de valeur tend à se métamorphoser de nos jours, et à basculer d’une valeur symbolique à une valeur matérielle. Par matérielle, il faut entendre une valeur financière. Les archives, comme un bien familial ou comme une œuvre d’art reconnue, peuvent être dotées d’une valeur financière et faire objet de spéculation financière. Un marché des manuscrits et autographes existe en France et il suffit de se promener dans les rues du 5ème et 6ème arrondissement de Paris pour s’en rendre compte en regardant les vitrines de librairies de livres anciens, rares et de manuscrits.  Nous avons eu le cas, en France musée des Lettres et des manuscrits, géré par une société privée qui proposait à des privés de faire des placements financiers par l’achat de manuscrits prestigieux. Aux Etats-Unis, les Universités sont prêtes à mettre beaucoup d’argent dans l’achat de fonds d’archives de personnalités du monde des Lettres, des sciences et des arts. Il existe de prestigieux fonds Bruce Springsteen, à Monmouth University (Illinois) et Bob Dylan à Tulsa University (Oklahoma), mais aussi des fonds d’intellectuels français comme le fonds Derrida à l’Université d’Irvine (Californie). Ces fonds d’archives privés font partie du patrimoine à la fois symbolique et financier des universités nord-américaines.

En ce qui concerne les usages des archives, je souhaite évoquer ce phénomène que l’historien François Hartog, dans son livre Régimes d’historicité, présentisme et expériences du temps[2] appelle une préoccupation présentiste pour le patrimoine. Force est de constater qu’il n’y a pas une semaine sans que l’on célèbre une date anniversaire ou que l’on commémore un événement historique. Par ailleurs, la question des lois mémorielles et de la panthéonisation de certaines grandes figures de l’histoire de France passionnent les français. L’archivistique contemporaine se doit de prendre en compte ces préoccupations « présentistes ». De nos jours, et ce n’est pas une nouveauté mais un fait qui va en s’accentuant, les archives ne sont plus seulement utilisés par les historiens et généalogistes. Des associations, des maisons d’éditions, des illustrateurs, des journalistes, des blogeurs et simples internautes curieux utilisent les archives pour raconter des histoires, illustrer des contenus diffusés sur Internet… A l’instar des bibliothèques et des musées, qui s’adaptent à de nouveaux publics et de nouvelles activités et usages de la documentation, les services archives s’adaptent aussi à ces nouvelles demandes de la société civile.

Du côté des bibliothèques, il est intéressant de constater le développement de services dédiés à l’analyse des usages et usagers. A la bibliothèque de Sciences Po, il existe une mission « évaluation, marketing et indicateurs » en charge de réaliser des enquêtes d’évaluation. Certaines méthodes sont éprouvés, comme les enquêtes par questionnaires, la plus connue étant LIBQUAL +. Il s’agit d’un questionnaire standardisé, mis au point et diffusé par l’Association of Research Libraries (ARL) qui permet aux bibliothèques universitaires de disposer de données homogènes et comparables entre elles et de mesurer les écarts des réponses aux différents items d’une année sur l’autre.  A la bibliothèque de Sciences Po, pour penser l’utilisation de ses espaces en salle de lecture, une méthode a été testée, inspirée par  les approches ethnographiques. Cette enquête s’appelle « Sweeping the library » (qui signifie « passer la bibliothèque au tamis »). Des bibliothécaires s’installent en salle de lecture et observent les comportements des étudiants, pour en tirer des conclusions sur les usages et apporter des améliorations pour l’utilisation des aménagements. De telles méthodes d’enquêtes pourraient être utilisées pour l’évaluation des salles de lecture des services archives.

Nous voyons donc que l’archivistique tend à se renouveler dans ses liens avec les milieux professionnels les plus proches que sont les métiers du patrimoine, qui sont eux même sommés de se réformer compte-tenu d’une demande de la société civile de plus en plus variée.

2) Les milieux en lien indirecte avec l’archivistique

Il va de soi que les métiers de l’informatique ont une influence directe sur l’archivistique contemporaine, mais c’est dans le domaine de la pérennisation de l’information numérique que se trouvent les enjeux majeurs, qui ne sont pas que techniques, mais aussi archivistiques. Nous avons de la chance en France d’avoir un groupe de travail à la pointe sur ce sujet : le groupe PIN, « pérennisation de l’information numérique » conduit sous l’égide de l’association Aristote.  Aristote est une société savante qui regroupe des organismes de recherche, des grandes écoles, des entreprises, des PME et des associations. J’ai participé aux réunions du groupe PIN, qui, lors de ses sessions au Centre national des études spatiales, à Paris, mêle des ingénieurs informaticiens à des archivistes. Il s’y mène des échanges très vivifiants sur de nombreux sujets : sur la gestion des informations numériques (formats de fichiers, pérennité des supports informatiques…), sur les normes et standards de l’archivage numérique, sur l’authenticité et l’intégrité des documents, sur l’interopérabilité, la migration et la sécurité des données… Dans les échanges entre archivistes et informaticiens, j’ai relevé l’écoute dont bénéficient les archivistes en ce qui concerne leur capacité à se projeter dans le futur, au-delà des technologies, réglementations et normes actuelles.

Le second domaine professionnel en lien indirecte avec l’archivistique est le domaine du juridique, qui est lui aussi complètement bouleversé par l’avènement du numérique. Il y a tout d’abord les problèmes juridiques liés aux documents numériques eux-mêmes : les questions d’authenticité et d’intégrité des documents. D’autre part il y a la loi informatique et liberté. Les archivistes travaillent de nos jours en étroite collaboration avec les CIL de leurs établissements. Ils veillent ensemble à ce que certains des traitements informatiques contenant des données personnelles, étant dotées d’une valeur secondaire (cad historique, scientifique ou statistique dans le registre de la CNIL) soient bien archivés, ou détruits au terme de leur DUA.

Ceci fait le lien entre la problématique juridique et les métiers de la recherche, dont les usages ont été aussi profondément modifiés par l’avènement du numérique. Il y a eu tout d’abord la révolution induite sur la publication des résultats de la recherche, avec la création des plateformes d’archives ouvertes comme la plateforme HAL en France et tout le mouvement de l’Open Access. Ensuite, et en lien directe, ont émergé de nombreuses initiatives en lien avec la numérisation de documents et la création d’outils d’utilisation et de gestion des informations scientifiques. Après les études spatiales, l’archéologie et la linguistique ont été parmi les premières disciplines des sciences sociales à bénéficier de tels outils. Ces initiatives ont fait émerger un nouveau champ de recherche dans les sciences sociales : les humanités numériques ou digital humanities. Les archivistes qui officient dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche sont de plus en plus sollicités par participer à ce projet de recherche en Humanité digitale : comme pourvoyeurs de documents bien sûr, mais aussi pour leurs compétences dans le domaine de description archivistique, de la numérisation, de la pérennisation de l’information, pour des questions juridiques et pour leurs compétences dans le champ de la valorisation du patrimoine.

Enfin, dans la continuité du mouvement des plateformes d’archives ouvertes, de l’open access et des digital humanities, on constate un engouement  actuellement très fort pour la question de la gestion des données de la recherche : les fameuses « big data ». De nouveaux métiers émergent dans les bibliothèques de recherche, de « data librarian ». De nouveaux outils sont créés pour gérer les données : les « Data management plan ». De nombreuses questions juridiques, épistémologiques, et techniques émergent avec cette émergence des données de la recherche. Des projets innovants sont menés, visant notamment à permettre la réutilisation de données scientifiques anciennes. Tel est le cas de la plateforme BeQuali du Centre de données socio-politiques de Sciences Po (CDSP) qui numérise, décrit et donne accès en ligne aux chercheurs intéressés des données qualitatives en sociologie et science politique.

Qu’il s’agisse de la pérennisation ou de la valorisation des archives et des données, nous voyons bien que les ingénieurs informaticiens, les juristes et les archivistes ont des problématiques communes. Le numérique, malgré toutes les difficultés qu’il pose, a ceci de positif qu’il oblige ces professionnels à travailler ensemble et souvent à l’avant-garde des lois et réglementations.

3) Les milieux qui n’ont a priori aucun lien avec l’archivistique :

On parle depuis plusieurs décennies de records management, mais parle rarement de management appliqué aux archives. Une archiviste américaine, dénommée Kate Theimer, a publié en 2014 un ouvrage d’archivistique de référence à ce sujet, qui a pour simple titre « Management[3] ».

Un chapitre est consacré à l’application de la pratique anglosaxonne du crowdsourcing. Le crowdsourcing peut être traduit en français par « externalisation ouverte » ou « production participative ». Il s’agit, au sein d’un organisme ou sur le web, de faire participer à un projet particulier une multiplicité des personnes d’horizons divers, et apportant de ce fait multiplicité de compétences, dans un souci d’efficacité et d’économie financière. L’exemple le plus connu, que nous connaissons tous dans le domaine du savoir partagé est Wikipedia. Mais il y a aussi des exemples anglo-saxons dans le domaine des humanités (Transcribe Bentham ou Shaekspeare’s world). Les institutions patrimoniales en France pratiquent aussi le crowdsourcing, appelé chez nous le web collaboratif : des archives municipales pour indexer les documents numérisés issus du cadastre ancien ou des registres d’état civil. Le crowdsourcing est aussi utilisé par de nombreuses bibliothèques pour la numérisation de collections anciennes et d’enrichissement des métadonnées, l’exemple le plus connu étant la plateforme américaine Internet Archive. Il y a un caractère économique évident dans cette démarche, car les participants agissent souvent en tant que bénévoles, mais la démarche va au-delà de l’aspect financier. Le fait d’impliquer des personnes d’horizons différentes a la vertu d’ouvrir les archives à un spectre élargie d’acteurs de la société civile, sans que les archivistes soient  dépossédés de leur prérogatives professionnelles, car c’est eux qui fixent les attentes et objectifs du projet.

Un autre chapitre du livre de Kate Theimer est consacré à une application du knowledge management, ou gestion des connaissances en français, au domaine des archives. Elle présente deux cas concrets de transfert de connaissance : lors du départ à la retraite d’un archiviste et lors d’un changement organisationnel dans le service archives. Dans les faits, nous pratiquons cela depuis bien longtemps : les archivistes sont très souvent sollicités pour vider les bureaux de personnes partant à la retraite et ils ont l’habitude des réorganisations de leurs propres services. Mais ce que propose Kate Theimer c’est de formaliser la démarche par une méthode. Celle-ci passe par une planification des tâches, par une évaluation pendant et après l’exécution du transfert de connaissance et par un accompagnement du personnel.

Enfin, il y a la gestion des risques, ou « risk management ».  Les organismes se dotent de nos jours de services ou cellules chargées d’évaluer les risques : risques de sinistres, risque de pannes informatiques, risques de vols ou de cambriolages, risques sanitaires et depuis quelques années, les risques liés au terrorisme. Les plans d’urgence documentaires élaborés par les services archives et les bibliothèques peuvent très légitimement être intégrés dans le plan de gestion des risques à l’échelle globale des  établissements.

En conclusion : l’archiviste sur le gué

Pour reprendre la métaphore du fleuve héraclitéen, la question est de savoir où se situe l’archiviste vis-à-vis de ce fleuve, en 2017 : emporté dans son courant ou bien au sec sur la rive ? Je pense qu’il ne se situe ni dans l’un ni dans l’autre, ni dans le fleuve ni sur sa rive, mais au milieu, en position de gué. Le milieu du gué c’est la position naturelle de l’archiviste, qui, du fait de sa fonction, est amené à poser un regard sur pléthore d’activités humaines, sans participer lui-même directement à la réalisation de ces activités. Cette position c’est son rôle de passeur de mémoire. Et cette position à la fois en retrait et dans l’action lui permet d’opérer des reculs réflexifs sur sa propre activité, eux-mêmes nourris par ses activités professionnelles. De cette position originale, il constate le flux des eaux, le mouvement irréversible du monde qui s’accélère en ce moment avec le numérique, mais il a, du fait de sa position au milieu du gué une distance lui permettant de comprendre ce qu’il s’y passe. C’est la dimension proprement humaniste de notre profession.

***

* Ce texte est issu de l’intervention de l’auteur à la 15ème journée d’études du Master d’archivistique d’Angers sur la recherche en archivistique (le 3 février 2017, à la Maison des sciences de l’homme d’Angers).

À propos de l’auteur : Goulven Le Brech a été archiviste notamment pour l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS, Paris), l’Université Paris-Diderot, et la Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique (DGAFP). Il est actuellement responsable de la mission archives pour Sciences Po (Fondation Nationale des Sciences Politiques – Institut d’Études Politiques de Paris). Vous pouvez suivre l’ensemble de ses publications sur son blogue ici.

[1] A ce sujet, lire l’article de Bruno Bachimont, « L’archive et la massification des données : une nouvelle raison numérique », La Gazette des archives, n°245, année 2017-1 (à paraître).

[2] François Hartog, Régimes d’historicité, présentisme et expériences du temps, Le Seuil, 2003.

[3] Kate Theimer, Management, Innovative pratices for archives and special collections, Rowman and Littlefield, 2014.

2 réflexions sur “Ce que l’archivistique peut apporter au monde professionnel contemporain (et vice versa)

  1. J’aurais appris que la vocation primordiale de la pratique archivistique est de sauvegarder à tout fonds d’archives la double valeur de preuve et d’information. J’ai l’impression que le culte du numérique tend de nos jours à mettre en péril cet acquis, un avantage exceptionnel qui fait, à coup sûr, du document administratif, un papier qui mène le monde.

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