Recherche scientifique et théorie

Un glossaire archivistique

CG01onvergence vous propose un glossaire de terminologie archivistique dans le sens le plus large, sans égard à tel ou tel aspect des activités des archivistes au Québec, couvrant tout le cycle de vie des documents, de la création à leur sort final. Il rassemble environ une centaine de termes de base en archivistique et ne prétend pas couvrir l’ensemble de la terminologie qui recense l’ensemble du vocabulaire d’usage courant et moins courant dans notre sphère d’activité. Il se veut plutôt une actualisation de la terminologie la plus courante utilisée au Québec.

Ce glossaire propose donc la ou les définitions qui semblent les plus pertinentes parmi celles qui circulent actuellement en archivistique au Québec. Il propose aussi quelques définitions adaptées — en prenant soin, dans la mesure du possible, d’identifier la source d’inspiration ou d’adaptation — et, dans quelques cas, des définitions complémentaires sont suggérées.

La réalisation de ce glossaire est le fruit de recherches afin d’identifier la définition de quelques termes et particulièrement en puisant dans les nombreux ouvrages ayant été publiés depuis que la  Loi sur les archives est en vigueur. Bien sûr, même si l’on peut effectivement repérer des glossaires, lexiques ou autres ouvrages sur le vocabulaire bien avant cette date charnière dans l’histoire de l’archivistique québécoise, il fallait faire un choix. En outre ce glossaire pourra permettre d’éclairer ceux qui ne sont pas du domaine et qui sont interpellés par notre terminologie.

La recension des termes a permis de constater la propension de nombreux archivistes à définir et redéfinir certains termes comme s’il s’agissait d’une mode et, pour les quelques exceptions dans ce glossaire, on n’y échappe pas. Le vocabulaire archivistique a évolué et continuera sans doute soit pour être à la mode ou pour suivre l’évolution technologique qui nous touche. L’arrivée de la Terminologie archivistique multilingue, outil agrégateur du Conseil international des archives (ICA), a confirmé la nécessité d’avoir un glossaire à portée de main. Ce glossaire pourra évidemment être actualisé. Si des erreurs ou des omissions se sont glissées, veuillez nous en faire part.

4 réflexions sur “Un glossaire archivistique

  1. ce glossaire est un instrument très important pour nous archiviste,cependant, j’aimerais vous proposez le concept:Archivologie.c’est un neologisme qui sous tend la méta physique,la théorie et les agrégats épistemologiqiques des archives.

  2. A la base, le projet proposé à l’ICA mentionnait explicitement un dictionnaire, mais l’évolution des travaux à rendu peu pertinent l’emploi de ce qualificatif. La ressource doit être manipulée avec précaution, dans la mesure où le travail rédactionnel propre à la publication d’un ouvrage (l’outil reste une publication dématérialisée) a été négligé : certaines références ont été mal restituées. Par exemple, pour l’allemand où les sources citées sont le « DAT III », qui lui-même tirait ses sources de « Angelika Menne-Haritz, Schlüsselbegriffe der Archivterminologie, Veröffentlichung Nr. 20 der Archivschule Marburg, Marburg 1999 ». En outre, des liens morts sont déjà présents, comme pour le suédois. Il est d’ailleurs regrettable que les archivistes ne prennent soin d’employer pour le référencement les archives du web qui permettraient de rendre pérenne les références fournies. Ici en l’occurrence par le biais de la « wayback machine », on dispose encore du contenu alors recopié : http://web.archive.org/web/20111024204027/http://www.ssa.stockholm.se/upload/Arkivvard/FAQ/Terminologi.htm
    On peut également se poser la question du postulat théorique et méthodologique de l’outil : certaines langues comme l’italien sont des traductions d’INTERPARES, glossaire de Luciana Duranti, tandis que des ressources sans doute plus pertinentes, éditées par des institutions d’archives italiennes et disponibles sont absentes, telle celle-ci : http://archiviodistatotorino.beniculturali.it/Site/index.php/it/glossario
    Il est également question de la représentativité du « langage INTERPARES », dont on ne peut nier la qualité du contenu, mais qui n’est peut-être pas adaptée à la « culture des archives » et la « culture administratives » d’autres pays. L’outil proposé témoigne également d’une réflexion insuffisante sur la conception de la terminologie en fonction d’une aire linguistique, ou bien d’une aire géographico-culturelle. L’analyse comparative des terminologies polonaises et français montre par exemple qu’on peut au moins dégager trois niveaux d’équivalence ; des termes universels, comme par exemple « provenance », des termes régionaux, comme « registratura », ou des termes spécifiques au pays donné, comme « polonika », sans équivalence dans les autres langues. Une difficulté serait de quantifier le vocabulaire en fonction de ces strates entre différentes langues dans un même outil.
    L’outil propose également un « mix des genres », entre « traduction » et « équivalence », qui sont pourtant deux choses bien différentes.
    Certaines langues contiennent strictement du langage traduit INTERPARES, d’autres seulement des références d’ouvrages nationaux, d’autres mélangent les deux, avec en sus la terminologie des standards et dictionnaires ICA. Certains glossaires n’ont également pas été implémentés en totalité, sans savoir la raison exacte de ce choix.
    On trouve également des curiosités comme dans la langue russe la traduction directe depuis le dictionnaire de l’Association des Archivistes américains dans l’outil ICA. Pourquoi ne pas avoir traduit INTERPARES à la place ? N’y a-t-il pas une définition déjà existante dans un glossaire/dictionnaire russe ?
    Il est dommage également que les « recopies » faites aient expurgées les notes originelles des auteurs. Par exemple pour « document engageant », Marie-Anne Chabin livre dans la source originale d’où est tirée la définition des remarques qui aurait véritablement mérité leur place pour aider à la compréhension du terme. Il en est de même pour les termes repris du glossaire de la Société des Archivistes américains ou d’autres sources. Les renvois terminologiques qu’on retrouve dans les sources originelles ont également été oubliées, pourtant leur but est à la base de donner du liant et de la cohérence à l’ensemble du dictionnaire.
    On peut aussi regretter que la mobilisation d’une quarantaine de personnes n’ait donné lieu qu’au recopiage de sources déjà existantes, ou à la traduction du glossaire INTERPARES, alors qu’on aurait pu espérer la production d’une terminologie standardisée propre à l’ICA et qui rejoindrait sa vocation d’organisation universelle, comme ce fut le cas pour la terminologie produite à l’occasion de ses standards et anciens dictionnaires.
    L’outil est une formidable promotion d’INTERPARES, qui de facto semble désigné comme le langage de l’ICA. La traduction du glossaire aurait plutôt été opportune dans le cadre d’accords bilatéraux entre INTERPARES et des institutions dans des pays donnés, suivi de travaux d’adaptation contextuelle pour le pays dans lequel la définition est traduite. Ce travail aurait un véritable intérêt.
    Malheureusement, le lecteur attentif trouvera un travail qui donne l’impression d’avoir été « bâclé ». L’auteur du projet ne donne pas de clefs de lecture à l’utilisateur, pouvant occasionner des analyses biaisées. L’outil omet de se positionner clairement d’un point de vue méthodologique. Le manque de travail de conceptualisation en amont a finalement gâché ce qui s’annonçait comme un beau projet.
    J’ai participé au projet, mais m’en suis retiré début 2012, car je n’étais pas d’accord sur plusieurs points, notamment l’absence d’un travail de réflexion en amont sur certains aspects de méthode évoqués plus haut dans ce texte. Mon apport s’est confiné en l’ajout de termes dans la base polonaise et en quelques conseils dans la base francophone, notamment en conseillant de dissocier la terminologie française du Canada et celle de France qui avait été ajoutée par les collègues.

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