Numérique/Outils de gestion

Médias sociaux et archives

Par William GOGAS LIRETTE, étudiant à l’EBSI

Western man has become a confessing man    – Michel Foucault[1]

L’avènement du « tournant numérique » a profondément modifié la norme partout dans le monde et ce dans l’ensemble des domaines. Pour citer le philosophe français Jacques Derrida:

« je ne crois qu’il n’y a pas eu de générations dans l’histoire de l’humanité qui aient dû, en l’espace de 30-40 ans, passer de la plume et du crayon à la machine à écrire mécanique, puis à la machine à écrire électrique, puis à l’ordinateur, puis à tous les moyens de télécommunication et télé-enregistrement de notre époque »[2].

Cet extrait illustre avec justesse l’importance de cet extraordinaire bouleversement technologique auquel l’humanité a été victime, subissant à la fois ses conséquences positives et négatives. Dans ce climat d’effervescence et de constante évolution, la révolution a profondément changé nos manières de communiquer[3]. Un des aboutissements du virage numérique est la naissance des médias sociaux. Réformant et renversant eux aussi l’ordre établi en ce qui touche notamment aux méthodes de communications, mais aussi en lien avec la façon dont le marketing est pensé (pensons aux « influenceurs »), les médias sociaux viennent encombrer le travail de l’archiviste contemporain. Cette « démocratisation de l’information » produit un nombre phénoménal de contenu produit par les usagers eux-même ; ces dits usagers sont estimés à près du 3 billions en 2019[4]. Ansi, une question se pose : comment l’archiviste doit-il opérer dans la sphère numérique des médias sociaux et quel est le rôle de ce médium ? Le texte analysera les particularités des médias sociaux (en comparaison à d’autres technologies similaires), les outils et les techniques à la disposition des archivistes, les mégardes en lien avec le travail à partir des médias sociaux et finalement leurs points forts en ce qui a trait notamment à la recherche (comme valeur de témoignage et d’information) .

En premier lieu, s’il existe des similitudes avec d’autres systèmes de « collaboration », il est important de comprendre les médias sociaux comme étant une entité à part entière indépendante des cadres des autres systèmes semblables[5]. Le cas des e-mail exemplifie cette rupture. Outre leurs ressemblances, il existe une grande distinction entre la manière dont on peut archiver des courriels et celle qu’on doit utiliser avec les médias sociaux. En effet, le point principal de divergence s’explique dans le temps de vie de ces deux technologies. À ce sujet, les courriels existent et sont stables depuis environ 15-20 ans en comparaison avec la nouveauté des médias sociaux. La maturité du système des courriels permet l’établissement de protocoles et de normes en matière d’archivage. À l’opposé, le dynamisme qu’on retrouve dans le domaine des médias sociaux ne permet pas de conserver des standards : les plateformes évoluent à un rythme effréné et les politiques de confidentialités peuvent changer du jour au lendemain (il suffit de penser au récent cas de Facebook)[6]. De son caractère interactif, une publication Facebook peut ne jamais être terminée (dans le sens d’être immobile). Par exemple, la fonction « aimer » (like) permet à chaque utilisateur qui voit la publication de la modifier en y apposant un like. Toujours plus, les utilisateurs peuvent commenter sous la publication même et de facto interagir avec les autres commentaires en y répondant ou même en les aimant. Bref, ce qui est capital à saisir est l’aspect de constante perméabilité du modèle des médias sociaux, ce qui vient compliquer la tâche de l’archiviste. Un autre point important à souligner est la difficulté sur le plan légal que l’archivage pour une compagnie présente sur une plateforme comme Twitter ou Instagram par exemple peut poser. Le problème réside dans le fait que les serveurs se trouvent « hors compagnie » et ne peuvent donc pas être contrôlés, ce qui peut amener des risques légaux[7].

En second lieu, cette section se penche sur les outils que les archivistes disposent pour archiver le contenu des médias sociaux. À cet égard,  Jolicloud est un programme lancé en 2012 qui prend une approche de système de fichiers pour pouvoir trier et chercher à travers les différents médias sociaux que sont les Facebook, les Twitter et les Instagram de ce monde[8]. Installé sur chaque poste de travail (au sein d’une compagnie par exemple), Jolicloud extrait les données de ses utilisateurs et les rend observables à travers son système. Ainsi, chaque like, retweet et toutes autres fonctions sont sauvegardées en temps réel sur le compte Jolicloud de l’utilisateur[9]. Cette plateforme permet donc d’archiver et d’organiser le contenu créé via l’infonuagique. Or, Jolicloud a été discontinué le 1er avril 2016, mais  nous sommes invités à être redirigé sur son site (https://www.jolicloud.com) vers un autre produit du nom de Dissident, créé par les mêmes personnes derrière Jolicloud. Dissident semble être un outil semblable au défunt Jolicloud, offrant un espace de stockage en ligne et un outil pour organiser l’ensemble du contenu de l’utilisateur. Un autre exemple d’outil est TweetTake. Ce plug-in fonctionne de pair avec Twitter et permet d’archiver les publications de ses  followers ainsi que les siennes. Une fois l’application installée, les tweets sont envoyés directement dans un dossier Outlook. De plus, une option de TweetTake donne le choix d’archiver les éléments dans un format de fichier ZIP pour ensuite l’importer dans un tableur comme Excel[10]. En résumé, il existe bon nombre d’applications qui peuvent être utiles à l’archiviste dans son travail quotidien (ArchiveSocial, GRIN, Smarsh, etc.). Il suffit d’évaluer les besoins de son entreprise ou de son organisation, car chaque politique d’archivage de médias sociaux doit être en quelque sorte unique à ladite entreprise.

Chaque plateforme à sa couleur. Une même recette pour l’archivage n’est pas applicable partout.                                   Crédit : Blogtrepreneur CC BY 2.0

Dans un autre ordre d’idées, un enjeu important pour les archivistes est la différence entre les actions « passives et inactives » des utilisateurs des médias sociaux[11]. Se basant sur la réflexion de Christopher A. Lee, ce paragraphe aborde cette question. Dans un premier temps, la grande popularité des médias sociaux n’égale pas une interaction égale de l’ensemble de ses utilisateurs. Effectivement, la règle du « 90-9-1 » de Jakob Nielsen tend dans cette direction. Elle stipule que 90% des utilisateurs sont des lurkeurs (des observateurs passifs qui n’interagissent avec aucun contenu), 9% contribuent de temps à autre et 1% des usagers dominent le taux de contribution[12]. D’autres recherches avancent les mêmes conclusions (soulignons ici le rapport de Bill Tancer). Ce faisant, un archiviste (ou un chercheur) qui veut collecter de l’information du monde des médias sociaux pour analyser le contenu doit garder en tête ces conclusions. L’image qu’une personne projette est alors en quelque sorte distortionnée : elle ne correspond qu’à la vision d’une fraction de la communauté d’usager (si l’on pense à des forums de blogues, par exemple). Concrètement, si l’archiviste se base sur la perspective de Hans Booms (qui se résume à observer les éléments importants d’une période et de par la suite sélectionner des archives à conserver qui représentent le mieux les enjeux de la société de l’époque, les archives servant de « raw social data for historical research »[13]), il doit se méfier de la règle du « 90-9-1 », car la présence sur les médias sociaux est dominée par une strate d’utilisateurs. Il faut aussi douter du phénomène où des éléments sont plus populaires sur le Web 2.0 que dans la « vie réelle ». À cet effet, un usager qui connaît le nombre de téléchargements d’une chanson aura son jugement biaisé et aura tendance à la télécharger[14]. Se faisant, la popularité virtuelle influe le consommateur même si l’objet n’est prisé que dans le monde « en ligne ». D’autre part, il ne faut pas oublier que le comportement d’une personne sur les médias sociaux peut différer de sa conduite régulière. En fait, des études de psychologues et de sociologues affirment que la corrélation entre le caractère virtuel et celui de la vie de tous les jours est très faible[15]. Ainsi, une personne introvertie pourrait être très active sur le web en exposant ses états d’âme publiquement sur Twitter, chose qu’elle ne ferait jamais dans une sphère publique « réelle ». Par conséquent, l’archiviste doit toujours rester sur ses gardes et comprendre que malgré l’intégration de plus en plus intrinsèque des médias sociaux à nos vies, notre présence virtuelle n’est pas une fenêtre complètement fidèle à notre réalité. De ce fait, cette ouverture est plutôt sur la réalité virtuelle où le profil internet d’un acteur, par exemple, peut diverger (donc l’intérêt de recherche peut être dans l’optique d’une étude des comportements en ligne). Parallèlement, un archiviste s’intéressant à une personne en particulier peut se concentrer à enquêter dans ses courriels ou son disque dur personnel pour trouver des traces de sa présence sur les médias sociaux, étant donné la complexité que trouver des profils d’usagers peut engendrer (les utilisateurs ont souvent plusieurs profils sur des plateformes différentes, ils peuvent utiliser des variantes de leurs noms et avoir des degrés de confidentialité qui rendent la recherche difficile)[16].

En revanche, malgré les problèmes de fiabilité qu’ils peuvent entraîner, les médias sociaux doivent aussi être considérés comme un atout important à la recherche. Sous prétexte d’une étude généalogique par exemple, un chercheur de 2100 pourrait s’intéresser à consulter les inclinaisons (musique écoutée, type de page suivie, etc.) d’une personne des années 2000 en s’appuyant sur sa présence sur les médias sociaux[17]. De surcroît, ils sont devenus les nouveaux « journaux intimes, lieux de sociabilité, de réseaux professionnels, d’outils (d’auto)promotion et d’espaces de débats et de conseils »[18]. De toute évidence, les médias sociaux sont ainsi devenus partie intégrante de l’opinion publique, non seulement en alimentant les débats, mais aussi en les créant. Il suffit de penser au rôle que Facebook a eu dans le déclenchement de la révolution égyptienne de 2011[19]. De plus, dans le cadre d’analyse de la relation entre « mémoire et histoire telle qu’elle s’exprime à l’ère numérique et de se demander si la perception du passé et sa mémoire évoluent avec les réseaux sociaux en ligne », la collecte des tweets se rapportant au centenaire de la Première Guerre mondiale a suscité un grand intérêt scientifique (je renvoie au chapitre de Frédéric Clavert pour l’étude de cas de la collecte des tweets du centenaire qui est très intéressant)[20].

Par ailleurs, un autre cas intéressant à analyser est les tweets du président américain Donald Trump. Il est clair que Trump s’est servi de Twitter pour parler directement (et en continu) à son électorat et qu’il a gagné la « guerre des médias sociaux » durant sa campagne électorale de 2016, ne se gênant pas pour articuler ce qu’il pensait, et ce, sans filtre. Or, une fois président, ses tweets deviennent des archives présidentielles officielles[21]. En réalité, le Presidential Records Act of 1978 change le statut de possession légale des archives officielles du président de « privé à public »[22]. Ainsi peut-on dire que l’effacement ou la modification d’un tweet devient alors illégal[23]. À cet effet et à l’initiative d’un programmeur gradué de Georgetown, un site existe archivant la totalité des tweets de Trump depuis 2009[24]. L’utilisateur peut naviguer à travers une immense banque de données en écrivant des mots clés pour trouver des tweets y correspondant. À titre d’exemple, un compteur garde la trace du nombre de tweets depuis son inauguration comportant les mots fake news (621 à ce jour)[25].

Pour conclure, les médias sociaux sont un atout important dans le cadre du travail d’un archiviste en englobant une base de données quasi infinie de par son caractère démocratique (du sens que n’importe qui peut contribuer). Pourtant, c’est cette caractéristique même qui tend à poser problème à l’archiviste contemporain vu l’immense masse de données. Ce texte a cependant permis d’éclaircir certains points en lien avec le domaine de l’archivistique et les médias sociaux. Terminons simplement en soulignant la valeur qu’apportent les médias sociaux, particulièrement pour la recherche. Les centres d’archives et les bibliothèques par exemple peuvent grandement apprendrent et bénéficier d’une présence plus soutenue sur les médias sociaux. Cela permet d’exploiter un plus vaste auditoire en plus de le rajeunir et d’aider à la fonction de diffusion[26]. Les modèles que certains musées mettent de l’avant où ils intègrent médias sociaux et apprentissages (lors de visites virtuelles) peuvent aussi servir de canevas à tirer avantage pour le domaine de l’archivistique[27]. Enfin, les atouts que les médias sociaux procurent ouvrent une nouvelle fenêtre sur le futur de l’archiviste, y apportant cependant son lot d’effets pervers (il suffit à penser à la gestion des documents à une époque où la notion de « tout est document »[28] prend une tout autre signification).

***

* Ce texte est une version révisée et augmentée d’un travail pratique réalisé dans le cadre du cours ARV1050 – Introduction à l’archivistique – donné au trimestre d’hiver 2019 par Isabelle Dion à l’EBSI, Université de Montréal.

Bibliographie

Encyclopédie

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Ouvrages collectifs

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Derrida, Jacques. « Le futur antérieur de l’archive », dans Nathalie Léger, dir., Questions darchives, Paris, Institut Mémoires de l’édition contemporaine, 2002, p. 41-51.

Din, Herminia et Steven Wu, dir. Digital Heritage and Culture : Strategy and Implementation, Singapore, World Scientific Publishing, 2015, 303 p.

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Offenstadt, Nicolas. « Archives, documents, sources », dans Christian Delacroix et alii dir., Historiographies. Concepts et débats, Paris, Éditions Gallimard, 2010, p. 68-78.

Smallwood, Robert F., dir. Managing Electronic Records : Methods, Best Practices and Technologies, New Jersey, John Wiley & Sons, 2013, 442 p.

Monographie

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Publication gouvernementale

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Article de périodique

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Sites internets

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[1]Andreas  Fejas, « Foucault, Confession and Education », dans Encyclopedia of Educational Philosophy and Theory, [en ligne], https://www.researchgate.net/publication/292377626_Foucault_Confession_and_Education (page consultée le 5 avril 2019).

[2]Jacques Derrida,  « Le futur antérieur de l’archive », dans Nathalie Léger, dir., Questions darchives, Paris, Institut Mémoires de l’édition contemporaine, 2002, p. 41.

[3]François Heinderyckx,  « Le tournant numérique », Hermès La Revue, [en ligne], n° 71, 2015, https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2015-1-page-87.htm (page consultée le 5 avril 2019).

[4]Statista, « Number of social media users worldwide from 2010 to 2021 (in billions) », Social Media & User-Generated Content, https://www.statista.com/statistics/278414/number-of-worldwide-social-network-users/ (page consultée le 5 avril 2019).

[5]Robert F. Smallwood, dir, Managing Electronic Records : Methods, Best Practices and Technologies, New Jersey, John Wiley & Sons, 2013, p. 214.

[6]Ibid.

[7]Ibid.

[8]Ibid., p. 217.

[9]Ibid., p. 218.

[10]Ibid.

[11]Ibid., p. 214.

[12]Ibid.

[13]Christopher A. Lee, dir, I, Digital : Personal Collections in the Digital Era, Chicago, Society of American Archivists, 2011, p. 217..

[14]Ibid., p.218.

[15]Mark Milian, « Online personas rarely match real-life behavior, observers say », Phys.org, [en ligne], 14 mai 2010, https://phys.org/news/2010-05-online-personas-rarely-real-life-behavior.html (page consultée le 7 avril 2019).

[16]Lee, op. cit., p. 223.

[17]Ibid.

[18]Aurore François et Anne Roekens, « Pourquoi archiver les médias sociaux », dans Aurore François, dir., Pérenniser l’éphémère : Archivage et médias sociaux, Louvain-la-Neuve, Academia-L’Harmattan, 2018, p. 11.

[19]Jose Antonio Vargas,  « Spring Awakening : How an Egyptian Revolution Began on Facebook », The New-York Times, [en ligne], 17 février 2012, https://www.nytimes.com/2012/02/19/books/review/how-an-egyptian-revolution-began-on-facebook.html (page consultée le 7 avril 2019).

[20]Frédéric Clavert, « Sources en flux. Collecter, analyser, archiver, pérenniser », dans Aurore François, dir., Pérenniser l’éphémère : Archivage et médias sociaux, Louvain-la-Neuve, Academia-L’Harmattan, 2018, p. 26.

[21]Shontavia Johnson, « Donald Trump’s Tweets are now Presidential Records », Public Radio International, [en ligne], 19 février 2018, https://www.pri.org/stories/2018-02-19/donald-trumps-tweets-are-now-presidential-records (page consultée le 7 avril 2019).

[22]National Archives, « Presidential Records Act (PRA) of 1978 », Presidential Libraries and Museums, https://www.archives.gov/presidential-libraries/laws/1978-act.html (page consultée le 7 avril 2019).

[23]Johnson, op. cit.

[24]James Fallows, « Can You Handle It? Every Trump Tweet, in a Big Searchable Database », The Atlantic, [en ligne], 20 septembre 2016, https://www.theatlantic.com/notes/2016/09/can-you-handle-it-every-trump-tweet-in-a-big-searchable-database/500888/ (page consultée le 7 avril 2019).

[25]Trump Twitter Archive, « Search Through all Trump’s Tweets », http://www.trumptwitterarchive.com/archive (page consultée le 7 avril 2019).

[26]Julie Scheffer, Médias sociaux et services darchives : Étude relative à limplication du réseau des Archives départementales et municipales dans les médias sociaux en France, Service interministériel des Archives de France, [en ligne], 2013, http://www.culture.gouv.fr/var/culture/storage/pub/medias_sociaux_et_services_darchives/files/docs/all.pdf (page consultée le 7 avril 2019).

[27]Pour les musés et médias sociaux, voir Herminia Din et Steven Wu, dir., Digital Heritage and Culture : Strategy and Implementation, Singapore, World Scientific Publishing, 2015, 303 p.

[28]Nicolas Offenstadt, « Archives, documents, sources », dans Christian Delacroix et alii dir., Historiographies. Concepts et débats, Paris, Éditions Gallimard, 2010, p. 68-78.

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